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đ‘Ș𝒓𝒊𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑭𝒓𝒂𝒈𝒊𝒍𝒆 ☀

"Ce texte tient tout d’abord sa force de son originalitĂ© indĂ©niable. Une suite de rĂ©flexions, sous forme de petits chapitres comme des poĂšmes, mais qui ont entre eux la cohĂ©rence d’une histoire. La libertĂ© de ton est sans doute le caractĂšre le plus marquant de ce texte, qui traite du prĂ©sent, du passĂ©, de l’avenir, avec une sensibilitĂ© et une sincĂ©ritĂ© indĂ©niables. Il interroge les coĂŻncidences, la synchronicitĂ© d’histoires vĂ©cues par diffĂ©rentes personnes, la peur des sarcasmes qui peuvent s’acharner sur tout ce qui ressemble Ă  de l’honnĂȘtetĂ©. En Ă©tant intime et factuel, il parvient Ă  atteindre une sorte d’universalitĂ© du doute, du chagrin du deuil, de la mĂ©lancolie ou de l’espoir.


L’auteur ne se borne pas Ă  explorer sa propre sensibilitĂ© et cite d’autres auteurs, afin de donner du souffle Ă  son texte. On retrouvera ici George Sand, Alfred de Musset, Marcel Proust, ou encore Nietzsche, mais aussi d’autres Ă©crivains ou essayistes plus contemporains, qui pourront nourrir notre curiositĂ©. Il s’agit ici de plonger au cƓur de l’exil des Ă©crivains, toujours dans un recul Ă©trange quant Ă  la rĂ©alitĂ© qu'ils vivent.

On apprĂ©ciera Ă©galement la luciditĂ© et l’intelligence de cette rĂ©flexion sur la solitude pure, la saturation intĂ©rieure que cette situation d’isolement suscite. Le texte analyse avec justesse le fait que le confinement nous ramĂšne aussi aux sentiments d’isolement passĂ©s, ceux que nous avons pu percevoir au milieu de la sociĂ©tĂ©, lorsqu’il nous Ă©tait impossible de nous sentir en harmonie avec des conversations animĂ©es, lorsque nous ne pouvions pas ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans le monde qui nous entoure. Le confinement rĂ©veille les angoisses et “nous fait aller dans nos peurs les plus primaires, celles de la mort, de la maladie, de l’autre, des autres, de l’inconnu, de l’imprĂ©visible, du manque”, et c’est Ă©galement pour cela qu’il nous fait parfois percevoir l’essentiel."


Extrait du journal Atlantico.fr, merci Ă  Marine Baron pour sa critique.





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